Uber et Lyft désertent Minneapolis suite à l’augmentation du salaire des chauffeurs
Dans la ville, on ne compte que 39 chauffeurs de taxi disposant d'une licence. C'est surprenant, n'est-ce pas ? Et vous, que pensez-vous de cette situation ?
Tl;dr
- Uber et Lyft prévoient de cesser leurs activités à Minneapolis suite à une augmentation du salaire des chauffeurs.
- Les nouvelles règles imposent un salaire minimum de $1,40 par mile et 51 cents par minute.
- Uber et Lyft soutiennent que cette augmentation est “profondément défectueuse”.
- Des entreprises naissantes de covoiturage envisagent de prendre la relève d’Uber et Lyft.
Uber et Lyft mettent fin à leurs opérations à Minneapolis
Dans un contexte où les conditions de travail des chauffeurs de VTC sont scrutées à la loupe, Uber et Lyft ont annoncé leur intention de cesser leurs opérations à Minneapolis. Cette décision fait suite à l’adoption par le conseil municipal d’une ordonnance visant à augmenter la rémunération des chauffeurs.
Une augmentation de salaire contestée
Les nouvelles réglementations stipulent que les entreprises de covoiturage doivent rémunérer leurs chauffeurs à hauteur d’au moins $1,40 par mile et 51 cents par minute, ou $5 par course, le montant le plus élevé étant retenu. Les pourboires ne sont pas inclus dans ce salaire minimum. Associated Press rapporte que cette ordonnance a été mise en place pour rapprocher la rémunération des chauffeurs du salaire minimum local de $15,57 de l’heure.
Toutefois, Uber et Lyft ont déclaré qu’ils mettraient fin à leurs services dans la ville avant que cette augmentation n’entre en vigueur le 1er mai. Selon Lyft, cette augmentation est “profondément défectueuse”. Un porte-parole de l’entreprise a déclaré à The Verge : “Nous soutenons un salaire minimum pour les chauffeurs, mais il doit être établi de manière honnête pour que le service reste abordable pour les utilisateurs”.
Des conséquences significatives pour les utilisateurs
Si Uber et Lyft mettent leur menace à exécution, cela pourrait rendre plus difficile pour certaines personnes, en particulier les personnes handicapées et celles qui ne peuvent pas se permettre d’avoir leur propre voiture, de se déplacer. Par ailleurs, la montée en puissance du covoiturage a bouleversé l’industrie du taxi au cours de la dernière décennie, réduisant le nombre de chauffeurs de taxi licenciés à Minneapolis de 1 948 en janvier 2014 à seulement 39 aujourd’hui.
Des entreprises naissantes prêtes à prendre la relève
Parallèlement, certaines entreprises de covoiturage naissantes, comme Empower et Wridz, sont prêtes à prendre la relève d’Uber et Lyft. Ces entreprises demandent aux chauffeurs de payer un abonnement mensuel pour utiliser leurs plateformes et trouver des clients. En retour, les chauffeurs conservent l’intégralité de la course.
L’avis de la rédaction
Il est important de souligner que le départ d’Uber et Lyft pourrait créer une opportunité pour d’autres entreprises de covoiturage. Toutefois, la question de la rémunération des chauffeurs reste cruciale et devra être traitée de manière équitable par ces nouvelles entreprises.