La police exploite secrètement les pharmacies pour accéder aux données médicales du public
Il n'est pas nécessaire pour eux d'avoir un mandat. Comment cela vous fait-il vous sentir ?
Tl;dr
- Une enquête révèle que les forces de police peuvent accéder aux informations médicales privées sans mandat.
- Les pharmacies américaines majeures ne prennent aucune mesure pour empêcher cela.
- Les pharmacies se conforment généralement aux demandes de la police en raison du manque de protections législatives.
- Le Comité des finances du Sénat appelle à renforcer ces protections.
Accès de la police aux informations médicales : une enquête alarmante
Une récente enquête du Comité des finances du Sénat américain a fait éclater une vérité choquante : les forces de police peuvent accéder à des informations médicales privées dans les pharmacies, sans nécessiter de mandat.
Des pharmacies américaines complices ?
L’enquête révèle que les grandes pharmacies américaines ne prennent aucune mesure pour empêcher cet accès non autorisé. “Toutes les pharmacies interrogées ont déclaré qu’elles ne nécessitent pas de mandat avant de partager les dossiers de pharmacie avec les agents d’application de la loi, sauf si une loi de l’État stipule le contraire”, précise la lettre que les membres du Congrès ont adressée au Département de la santé et des services sociaux.
Les politiques de partage des données médicales avec la police
Le comité a interrogé Amazon, Cigna, CVS Health, The Kroger Company, Optum Rx, Rite Aid Corporation, Walgreens Boots Alliance et Walmart sur leurs pratiques de partage des données médicales avec la police. CVS Health, The Kroger Company et Rite Aid Corporation ont déclaré demander au personnel en magasin de traiter immédiatement la demande. De leur côté, Amazon, Cigna, Optum, Walmart et Walgreen ont déclaré faire examiner les demandes des forces de l’ordre par des professionnels du droit avant de s’y conformer.
Le besoin urgent de renforcer les protections
Les pharmacies attribuent principalement leur volonté de se conformer aux demandes de la police à l’absence actuelle de protections législatives pour les données des patients. Le Comité des finances du Sénat vise à renforcer ces protections, surtout depuis que la décision Dobbs de 2023 a permis aux États de criminaliser certaines décisions en matière de santé reproductive.
L’avis de la rédaction
Un appel à la responsabilité
Il est de notre devoir en tant que citoyens de prendre conscience de ces pratiques et de réclamer un renforcement des protections législatives. Les informations médicales privées ne devraient pas être accessibles sans mandat, et il est temps que les grandes pharmacies prennent leurs responsabilités en matière de protection des données de leurs clients.