Un ancien ingénieur de Meta poursuit l’entreprise : licencié à cause de sa gestion du contenu Palestinien ?
Ferras Hamad a également reproché à l'entreprise de faire preuve de partialité envers les employés qui soutiennent la Palestine. Cette situation soulève une question importante : l'entreprise est-elle vraiment impartial dans ses relations avec ses employés?
Tl;dr
- Ferras Hamad, ex-ingénieur chez Meta, porte plainte contre son ancien employeur pour discrimination et licenciement abusif.
- Hamad accuse Meta d’un biais envers les Palestiniens et d’un traitement inéquitable des contenus liés à la Palestine sur Instagram.
- Il affirme avoir été licencié pour avoir signalé une erreur de modération concernant une vidéo d’un bâtiment détruit à Gaza.
- Meta est également accusé d’avoir supprimé des communications internes concernant les décès de proches des employés à Gaza.
Le conflit numérique : un ex-ingénieur de Meta dénonce une discrimination
Ferras Hamad, autrefois ingénieur chez Meta, a porté plainte contre l’entreprise, l’accusant de l’avoir licencié suite à sa gestion de publications sur Instagram liées à la Palestine. Selon le reportage de Reuters, Hamad accuse l’entreprise de discrimination, de licenciement abusif et d’un biais manifeste envers les Palestiniens.
Des irrégularités procédurales et un licenciement controversé
Selon Hamad, l’entreprise a affiché des irrégularités procédurales dans la gestion des restrictions de contenu de personnalités palestiniennes sur Instagram. Ces restrictions empêchaient leurs publications d’apparaître dans les flux et les recherches des utilisateurs. Le point culminant de cette affaire est une vidéo montrant un bâtiment détruit à Gaza, qui aurait déclenché son licenciement en février.
La vidéo, prise par le photojournaliste palestinien Motaz Azaiza, avait été incorrectement classée comme pornographique. Hamad affirme avoir reçu des informations contradictoires sur sa capacité à résoudre ce problème, mais on lui a finalement dit par écrit que cela faisait partie de ses tâches. Cependant, un mois plus tard, on lui a apparemment annoncé qu’il faisait l’objet d’une enquête.
Un climat de censure et de contrôle
En plus de détailler les événements qui ont conduit à son licenciement, Hamad accuse également l’entreprise d’avoir supprimé des communications internes entre employés évoquant la mort de leurs proches à Gaza. Les employés qui utilisaient l’emoji du drapeau palestinien étaient également visés par des enquêtes. En revanche, ceux qui avaient précédemment posté les drapeaux israélien ou ukrainien dans des contextes similaires n’ont pas fait l’objet de la même surveillance.
L’avis de la rédaction
Il est crucial de souligner l’importance de la transparence et de l’équité dans la gestion des contenus sur les plateformes de médias sociaux. Les accusations portées par Ferras Hamad soulèvent des questions délicates sur l’impartialité de ces géants du numérique. En tant que gardiens de l’information, leur rôle dans la promotion d’un dialogue ouvert et équilibré est indispensable.