OpenAI et Microsoft sous le feu des poursuites judiciaires d’auteurs de non-fiction : pourquoi ?
Les entreprises sont accusées d'avoir volé du travail pour former les LLMs d'OpenAI. Cette situation soulève une question intrigante : jusqu'où une entreprise peut-elle aller pour développer ses technologies?
Tl;dr
- Des auteurs non-fiction poursuivent OpenAI et Microsoft pour utilisation non autorisée de leurs œuvres.
- Les plaignants accusent les entreprises de voler leurs œuvres pour entraîner les modèles de langage de l’IA.
- Les auteurs réclament jusqu’à 150 000 dollars par œuvre violée en dommages et intérêts.
- OpenAI fait face à une série de plaintes similaires, y compris de George R.R. Martin, John Grisham et Jodi Picoult.
OpenAI et Microsoft, sous le feu des critiques d’auteurs non fictionnels
En novembre dernier, un collectif d’auteurs non fictionnels a porté plainte contre OpenAI et Microsoft, accusant ces derniers d’utiliser illégalement leur propriété intellectuelle pour former la technologie IA générative d’OpenAI. Aujourd’hui, d’autres écrivains se joignent à la bataille juridique, mettant en cause l’utilisation de leurs œuvres pour entraîner les modèles de langage de l’IA de grande taille (LLM) d’OpenAI.
Une accusation de « vol massif et délibéré »
Les journalistes Nicholas A. Basbanes et Nicholas Gage accusent les défendeurs de « vol massif et délibéré » d’œuvres protégées par droits d’auteur, commis sur des auteurs comme eux. Selon leur plainte, alors que les écrivains professionnels disposent d’un capital limité pour financer leurs recherches et autofinancer leurs projets, les défendeurs, dotés d’un accès facile à des milliards de dollars, ont volé leurs œuvres protégées pour construire une industrie commerciale de plusieurs milliards de dollars.
Les entreprises auraient pu explorer d’autres options
Les plaignants soutiennent que cette utilisation d’œuvres protégées est une « stratégie délibérée » des entreprises et que le non-paiement des auteurs leur permet de réaliser une marge bénéficiaire encore plus élevée. Ils ajoutent que les entreprises auraient pu explorer d’autres options de financement, comme le partage des bénéfices, mais ont choisi de voler à la place.
Une demande d’indemnisation et d’injonction permanente
Basbanes et Gage cherchent à représenter une classe d’auteurs dont les œuvres protégées ont été « systématiquement pillées« . Ils réclament jusqu’à 150 000 dollars par œuvre violée en dommages et intérêts, ainsi qu’une injonction permanente pour empêcher que ces préjudices se reproduisent.
L’avis de la rédaction
Cette affaire soulève une question cruciale sur l’éthique dans l’industrie de l’IA : celle de la propriété intellectuelle. Il est primordial que les entreprises respectent les lois sur les droits d’auteur et cherchent des solutions équitables pour tous. L’IA ne doit pas être une excuse pour bafouer le droit d’auteur.