L’UE mène l’enquête : comment X a-t-il géré la désinformation sur le conflit Israël-Hamas ?
X risque de subir d'importantes amendes pour ses erreurs en vertu de la loi sur les Services Numériques du bloc. Ces pénalités pourraient-elles changer la façon dont X opère ?
Tl;dr
- L’Union Européenne (UE) enquête sur X (anciennement Twitter) pour sa modération insuffisante du contenu illégal.
- L’enquête fait suite à la guerre entre Israël et le Hamas et à une lettre “urgente” du Commissaire de l’UE à Elon Musk.
- La loi DSA requiert des plateformes qu’elles modèrent activement le contenu illégal sous peine d’amendes conséquentes.
- Musk a répondu en demandant une transparence totale, demandant à l’UE de lister les violations sur X.
Les actes de l’UE face à la désinformation sur X
Dans un contexte de désinformation et de propagation de contenu illégal à la suite de la guerre entre Israël et le Hamas, l’Union Européenne (UE) a ouvert une enquête sur la société X, autrefois connue sous le nom de Twitter. Cette action a été déclenchée après l’envoi d’une lettre “urgente” par le Commissaire de l’UE, Thierry Breton, à Elon Musk, propriétaire de X, l’interrogeant sur la gestion de la désinformation par l’entreprise.
Le rôle du Digital Services Act (DSA)
C’est la première enquête officielle menée dans le cadre du Digital Services Act (DSA), une loi récente qui exige des plateformes opérant en Europe une modération active du contenu nuisible. En cas de non-conformité, la DSA peut imposer des amendes suffisamment lourdes pour être dissuasives. X a jusqu’au 18 octobre pour répondre à une série de questions envoyées par les officiels de l’UE. Les prochaines actions seront déterminées en fonction des réponses fournies par X.
La réponse de Musk et la réaction de l’UE
Dans sa réponse, Elon Musk a adopté une position de transparence totale, demandant à l’UE de lister publiquement les violations supposées commises sur X. Breton a répondu en lui rappelant qu’il était bien conscient des signalements d’usagers et d’autorités concernant la diffusion de “fake news” et la glorification de la violence sur X. Il a ainsi mis la balle dans le camp de Musk, lui demandant de prouver que X agit en conséquence.
Les actions de X face à la crise
Selon Yaccarino, CEO de X, l’entreprise a redéployé ses ressources et restructuré ses équipes internes pour répondre aux problèmes de modération liés au conflit au Moyen-Orient. Elle affirme que X a supprimé ou signalé “des dizaines de milliers de contenus” depuis le début des attaques. De plus, X a supprimé des centaines de comptes liés au Hamas et collabore avec des organisations de lutte contre le terrorisme.
L’avis de la rédaction
En dépit des efforts apparents de X pour modérer le contenu illégal, la réponse de Musk montre une certaine ambivalence face à la gravité de la situation. Si la transparence est essentielle dans le domaine numérique, elle ne devrait pas se substituer à une modération active et efficace. Nous espérons que cette enquête de l’UE incitera X à renforcer sa politique de modération.