L’UE enquête sur la réaction de Meta et TikTok face à la crise Israël-Hamas : une analyse à découvrir
L'adoption récente de la loi sur les services numériques confère une certaine importance à l'enquête. Cette nouvelle législation pourrait-elle changer la donne dans le monde numérique ?
Tl;dr
- La Commission Européenne a demandé à Meta et TikTok de fournir des informations sur leur gestion du contenu relatif au conflit israélo-palestinien.
- La Commission demande des renseignements sur la protection des mineurs en ligne sur TikTok et l’intégrité des élections sur Meta.
- Les entreprises ont jusqu’au 25 octobre et 8 novembre pour répondre respectivement aux questions sur le Moyen-Orient et les autres problèmes.
- La nouvelle loi DSA donne à la Commission le pouvoir d’imposer de lourdes amendes aux entreprises technologiques qui ne se conforment pas.
La Commission Européenne exige des comptes à Meta et TikTok
La Commission Européenne a officiellement demandé à Meta et TikTok de fournir des informations détaillées sur la façon dont ils gèrent le contenu lié au conflit entre Israël et le Hamas. Cette demande intervient dans le cadre du récent Digital Services Act (DSA), qui donne à la Commission le pouvoir d’imposer de lourdes amendes aux grandes entreprises technologiques.
Une demande de transparence
La Commission sollicite des informations précises sur les mesures prises par Meta pour atténuer “le contenu illégal et la désinformation” en lien avec les violences en cours au Moyen-Orient. De son côté, TikTok est sommé de fournir des détails sur “la propagation de contenu terroriste, violent et de discours de haine” sur sa plateforme. En outre, la Commission demande des renseignements supplémentaires sur la protection des mineurs en ligne sur TikTok et l’intégrité des élections sur Meta.
Un délai pour répondre
Les deux entreprises ont jusqu’au 25 octobre pour répondre aux questions sur le Moyen-Orient et jusqu’au 8 novembre pour les autres problèmes. Une fois ces informations reçues, la Commission évaluera les prochaines étapes à suivre.
La loi DSA, un nouvel outil de régulation
Alors que par le passé, de nombreuses grandes entreprises technologiques ont pu éviter de telles demandes sans conséquences majeures, la loi DSA change la donne. En effet, elle donne à la Commission le pouvoir de faire appliquer la loi et d’imposer des amendes pouvant atteindre six pour cent du chiffre d’affaires mondial d’une entreprise. Une mesure suffisamment dissuasive pour inciter les entreprises à respecter la loi, comme l’a affirmé le Commissaire européen Thierry Breton.
L’avis de la rédaction
Cette démarche de la Commission Européenne est un signal fort envoyé aux géants de la tech. Elle souligne la nécessité d’une plus grande transparence et d’une meilleure régulation de ces plateformes, trop longtemps laissées sans surveillance adéquate. Il est grand temps que les entreprises assument leur part de responsabilité dans la diffusion d’informations en ligne.