L’Agence Spatiale Européenne va expérimenter l’impression 3D métallique sur l’ISS : une révolution à venir ?
La mission de ravitaillement, transportant l'imprimante, est prévue pour arriver jeudi matin. Quels pourraient être les avantages et les enjeux de cette opération ?
Tl;dr
- La première imprimante 3D métallique pour l’espace est en route vers l’ISS.
- Andreas Mogensen installera l’imprimante conçue par Airbus pour l’ESA.
- La machine utilisera un acier inoxydable résistant à la corrosion.
- L’expérience pourrait faciliter la construction d’une base lunaire et les missions vers Mars.
La première imprimante 3D métallique pour l’espace
Dans le cadre d’une avancée technologique impressionnante, la première imprimante 3D métallique destinée à être utilisée dans l’espace a été lancée vers la Station Spatiale Internationale (ISS). Pesant 180 kg, cette imprimante fait partie de la mission de ravitaillement Cygnus NG-20 et devrait atteindre l’ISS ce jeudi.
Installation et fonctionnement
L’astronaute Andreas Mogensen sera chargé d’installer cette imprimante, conçue par Airbus pour l’Agence Spatiale Européenne (ESA). Une fois en place, la machine sera contrôlée et surveillée depuis la Terre. Elle utilisera une forme d’acier inoxydable, couramment utilisée pour le traitement de l’eau et les implants médicaux, en raison de sa grande résistance à la corrosion.
Impression 3D métallique en orbite : un défi
L’impression 3D métallique en orbite représente un défi de taille. Le processus implique que le fil d’acier inoxydable soit poussé dans la zone d’impression, puis fondu par un laser réputé être un million de fois plus puissant qu’un pointeur laser typique. Le métal fondu est ensuite ajouté à l’impression. Ce processus nécessite des températures d’environ 1 400°C, d’où l’importance d’un contrôle et d’une sécurité stricts pour protéger l’équipage et la station.
Implications futures
Si cette expérience s’avère fructueuse, elle ouvrira la voie à de nouvelles possibilités pour les astronautes et les agences spatiales. Par exemple, cela permettrait l’impression d’outils ou de pièces nécessaires sans avoir à les envoyer lors de missions de ravitaillement. De plus, l’impression 3D métallique pourrait également être utile pour la construction d’une base lunaire à partir de matériaux recyclés ou de régolithe transformé (sol et roche lunaires).
L’avis de la rédaction
L’arrivée de l’impression 3D métallique dans l’espace marque une nouvelle ère dans l’exploration spatiale. Si le succès est au rendez-vous, nous pourrions assister à une véritable révolution dans notre façon de concevoir les missions spatiales, rendant l’espace plus accessible et moins dépendant des ressources terrestres.