Yandex cède ses activités russes à des dirigeants locaux pour 5,2 milliards de dollars : découvrez pourquoi !
L'entreprise a subi des sanctions suite à l'invasion de l'Ukraine. Quelles seront les répercussions futures de ces sanctions pour l'entreprise ?
Tl;dr
- Yandex, le “Google russe”, a vendu ses activités domestiques pour 475 milliards de roubles.
- Les nouveaux propriétaires sont notamment le groupe de direction, Lukoil et Alexander Ryazanov.
- Depuis la guerre, Yandex a été retiré du Nasdaq et son fondateur a subi des sanctions.
- La séparation a nécessité un an et demi de négociations avec le Kremlin.
Yandex : une vente à prix réduit
Le géant de la recherche et des services internet, Yandex, souvent comparé à Google en Russie, a récemment cédé ses activités domestiques pour une somme modique de 475 milliards de roubles, soit environ 5,2 milliards de dollars. La société, désormais basée aux Pays-Bas, a effectué cette transaction en numéraire et en actions.
Qui sont les nouveaux propriétaires ?
Les nouveaux propriétaires de Yandex incluent un groupe de gestion, le plus grand producteur d’énergie domestique de Russie, Lukoil, ainsi que l’homme d’affaires russe et ancien cadre de Gazprom, Alexander Ryazanov, parmi d’autres. Cette vente marque une nouvelle étape pour Yandex, permettant à l’entreprise de se développer et de nouer des partenariats plus librement, malgré les sanctions affectant les entreprises liées à la Russie suite à l’invasion de l’Ukraine.
Les conséquences de la guerre
Depuis le déclenchement du conflit, Yandex a subi plusieurs répercussions, notamment son retrait du Nasdaq. Son fondateur, Arkady Volozh, a même été frappé par des sanctions de l’Union européenne à l’été 2022, la société étant accusée de soutenir la propagande russe. En réaction, l’entreprise a rapidement vendu son service d’agrégation de nouvelles et Volozh a ouvertement condamné la guerre.
Une séparation complexe
Les rumeurs de séparation entre Yandex et la Russie ont commencé à circuler à la fin de l’année 2022. Confrontée à des sanctions et privée de la technologie occidentale pour développer ses projets, l’entreprise n’avait d’autre choix que de négocier avec le Kremlin, une étape obligatoire, pour obtenir l’autorisation de se séparer de ses activités russes. Après un an et demi de pourparlers, la transaction finale a été conclue avec une remise d’au moins 50%, une pratique courante lorsque le Kremlin considère le pays d’enregistrement, en l’occurrence les Pays-Bas, comme hostile.
L’avis de la rédaction
Cette vente symbolise une nouvelle ère pour Yandex, libérée des contraintes politiques et économiques inhérentes à la situation en Russie. Reste à voir comment l’entreprise naviguera dans un environnement occidental compétitif et réglementé.