X contraint de censurer des comptes sur ordre du gouvernement Indien pendant la contestation des agriculteurs
X a décidé de faire appel à l'injonction. Quelle en sera l'issue ?
Tl;dr
- X, ex-Twitter, limite de nouveau du contenu en Inde suite à un décret gouvernemental.
- Les comptes et publications ciblés sont bloqués uniquement en Inde, sans liste claire des affectés.
- Les posts concernés pourraient être liés aux manifestations agricoles en cours.
- En 2022, X a poursuivi le gouvernement indien pour l’application “arbitraire et disproportionnée” de ses lois informatiques.
Une restriction de contenu controversée en Inde
X, anciennement Twitter, fait une nouvelle fois parler de lui en Inde. L’entreprise a récemment révélé par le biais de son compte Global Government Affairs qu’elle faisait l’objet d’un décret exécutif du gouvernement indien. Ce dernier lui ordonne de bloquer certains comptes et publications sous peine de sanctions sévères, allant de fortes amendes à des peines d’emprisonnement.
Une mesure critiquée pour son manque de transparence
Le blocage concerne uniquement le territoire indien et reste flou sur les comptes et publications visés. X a déclaré : “En raison de restrictions légales, nous ne pouvons publier les décrets exécutifs, mais nous estimons que leur divulgation publique est essentielle pour la transparence”. L’entreprise a affirmé avoir informé toutes les parties concernées.
Le contexte sous-jacent : la protestation des agriculteurs
Il semblerait que les publications concernées soient liées aux manifestations agricoles en cours en Inde. Depuis le 13 février, de nombreux syndicats d’agriculteurs sont en grève, exigeant un prix plancher pour les cultures vendues. Les tensions entre manifestants et forces de l’ordre ont déjà fait un mort, rapporte AP News.
Des litiges récurrents entre X et le gouvernement indien
Ce n’est pas la première fois que X est en désaccord avec le gouvernement indien. En 2022, l’entreprise a poursuivi le gouvernement pour l’application “arbitraire et disproportionnée” de ses lois informatiques. Ces dernières obligeaient X à désigner un point de contact local pour les autorités et un responsable de la conformité nationale.
L’avis de la rédaction
Il est essentiel que les entreprises technologiques, souvent considérées comme les gardiennes de la liberté d’expression, résistent aux pressions gouvernementales. Cependant, il est tout aussi crucial pour ces entreprises de respecter les lois locales. Le cas de X en Inde est un exemple complexe de cet équilibre délicat à trouver.