Un sénateur américain exige la divulgation publique des registres de surveillance ‘Hémisphère’ d’AT&T
Le sénateur Ron Wyden révèle que le programme a accès à des milliers de milliards de registres téléphoniques collectés par AT&T. Quelles pourraient être les implications de cette surveillance massive sur la vie privée ?
Tl;dr
- Le sénateur américain Ron Wyden souhaite plus de transparence sur le programme de surveillance téléphonique Hemisphere.
- Le projet Hemisphere permet aux organismes d’application de la loi d’accéder à des milliards de données téléphoniques domestiques.
- Les financements du projet passent par un intermédiaire, le soustrayant à une évaluation obligatoire de l’impact sur la vie privée.
- Wyden exprime de sérieuses préoccupations sur la légalité de ce programme de surveillance.
Une demande de transparence
Les détails du programme de surveillance téléphonique Hemisphere, en cours depuis de nombreuses années, restent flous pour le public. Face à cette situation, le sénateur américain Ron Wyden a décidé d’agir. Dans une lettre adressée à Merrick Garland, procureur général des États-Unis, il demande la divulgation d’informations supplémentaires sur ce projet.
Un vaste programme de surveillance
Le projet Hemisphere donne aux agences d’application de la loi un accès à des trillions de registres téléphoniques domestiques. Ces agences, qu’elles soient fédérales, étatiques, locales ou tribales, peuvent effectuer des « recherches souvent sans mandat » dans les registres téléphoniques que AT&T collecte depuis 1987. Le New York Times a révélé en 2013 que la Maison Blanche payait AT&T pour collecter et conserver les registres d’appels de ses clients. Le projet ajoute quatre milliards de nouveaux enregistrements à sa base de données chaque jour.
Des préoccupations sur la légalité du programme
Le sénateur Wyden a exprimé des inquiétudes sérieuses quant à la légalité de ce programme de surveillance. Il mentionne dans sa lettre que le programme a déjà été reconnu par le DOJ dans un tribunal fédéral. Il estime donc que l’intérêt public d’un débat éclairé sur la surveillance gouvernementale prime sur le besoin de garder ces informations secrètes.
L’avis de la rédaction
La complexité et l’étendue du projet Hemisphere soulèvent de nombreuses questions sur la protection de la vie privée. Il est temps que la lumière soit faite sur ce programme pour permettre un débat public éclairé et constructif. Les citoyens ont le droit de comprendre les mesures de surveillance qui les concernent.