Sega face à une plainte pour pratiques déloyales : licenciement massif prévu des membres syndiqués
Il semblerait que l'entreprise envisage de licencier 40% des travailleurs syndiqués de l'unité de négociation. Que signifie ce projet pour l'avenir de la relation entre l'entreprise et le syndicat ?
Tl;dr
- Les employés de Sega of America accusent l’entreprise de « mauvaise foi » dans la négociation avec les travailleurs.
- Sega prévoit de licencier des dizaines de travailleurs temporaires, malgré leur unionisation récente.
- Sega souhaite délocaliser le travail de ces employés temporaires vers ses bureaux européens et japonais.
- Le CWA a déposé une plainte pour pratique déloyale du travail, mais la résolution pourrait prendre du temps.
Des accusations de « mauvaise foi » chez Sega of America
Le climat est tendu chez Sega of America. Les employés de la célèbre entreprise de jeux vidéo, connue pour des franchises telles que Sonic the Hedgehog et Yakuza, lancent des accusations de « mauvaise foi » dans la négociation avec les travailleurs. La raison ? Un plan de licenciement de dizaines de travailleurs temporaires.
Un syndicat récemment formé dans la tourmente
En avril, 200 employés de divers départements de la société ont massivement voté en faveur de l’unionisation et ont formé l’Allied Employees Guild Improving Sega (AEGIS-CWA) sous l’égide de la Communications Workers of America (CWA). Aujourd’hui, Sega envisagerait de licencier 80 de ces travailleurs syndiqués.
Des plaintes déposées et des inquiétudes croissantes
La CWA, qui est en négociation avec Sega depuis septembre, a déposé une plainte pour pratique déloyale du travail. Selon cette dernière, Sega a présenté une proposition choc le 6 novembre dernier : délocaliser le travail de tous ses employés temporaires vers ses bureaux en Europe et au Japon d’ici février 2024. Ces employés temporaires, qui constituent 40% de l’unité de négociation du syndicat, travaillent principalement dans l’assurance qualité et la localisation, deux secteurs jugés « critiques pour le succès de Sega ».
La CWA a dénoncé cette proposition comme une preuve de « mauvaise foi », d’autant plus que Sega l’a présentée directement aux employés concernés lors de réunions captives, leur annonçant ainsi qu’ils perdraient leur emploi. Une violation du « statu quo » selon le syndicat.
Malgré cette plainte, déposée entre les mains du Conseil National des Relations du Travail, la résolution de cette affaire pourrait prendre du temps et ne pas empêcher les licenciements.
L’avis de la rédaction
Cette situation soulève des interrogations légitimes sur les droits des travailleurs temporaires au sein des grandes entreprises. La protection des travailleurs et le respect du dialogue social sont essentiels pour maintenir un environnement de travail sain et productif. Sega se doit de montrer l’exemple.