Meta offre aux chercheurs un accès exclusif aux données Instagram pour étudier la santé mentale des adolescents
Cette étude s'inscrit dans le cadre d'un nouveau programme pilote mené en collaboration avec le Centre pour la Science Ouverte. Curieux d'en savoir plus sur ce projet innovant ?
Tl;dr
- Des chercheurs étudient l’impact des réseaux sociaux sur le bien-être mental des adolescents.
- Le Centre pour la Science Ouverte lance un programme avec Meta pour étudier l’effet d’Instagram.
- L’étude utilisera les données d’Instagram pour analyser les influences positives et négatives.
- Des études précédentes ont déjà montré un lien entre l’utilisation des réseaux sociaux et l’état de santé mentale.
Des chercheurs scrutent l’impact d’Instagram sur la santé mentale des adolescents
Face aux inquiétudes croissantes concernant l’influence des réseaux sociaux sur la santé mentale des adolescents, Meta, l’entreprise mère d’Instagram, a décidé de collaborer avec des chercheurs pour étudier l’impact potentiel de la plateforme sur ses utilisateurs les plus jeunes.
Une collaboration avec le Centre pour la Science Ouverte
Selon un rapport du média The Verge, le Centre pour la Science Ouverte (COS) a lancé un nouveau programme conjoint avec Meta. Il vise à réaliser des études indépendantes sur l’influence des réseaux sociaux sur la santé mentale des adolescents.
Les détails de l’étude
Le projet, baptisé Instagram Data Access Pilot for Well-Being Research, conduira une série de recherches académiques en utilisant jusqu’à six mois de données d’Instagram. L’objectif est d’évaluer les associations positives ou négatives de l’utilisation d’Instagram chez les adolescents et les jeunes adultes. La recherche mettra également en lumière les différences positives et négatives observées dans de grandes populations à travers le monde et les causes des liens statistiques entre Instagram et la santé sociale ou émotionnelle.
Les précédentes recherches sur le sujet
D’autres études scientifiques, menées par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et des universités de New York et Stanford, ont déjà établi des liens entre l’utilisation des réseaux sociaux et l’état de santé mentale d’une personne. Ce lien a été largement médiatisé lorsque Arturo Béjar, ancien directeur d’ingénierie pour Protect and Care chez Facebook, a témoigné devant une sous-commission judiciaire du Sénat des dangers que leur produit pourrait avoir sur les jeunes.
Pour compléter l’étude, les chercheurs n’auront pas accès aux informations démographiques des utilisateurs ni au contenu de leurs publications et commentaires. Les données proviendront de comptes basés dans 24 pays, notamment aux États-Unis et au Royaume-Uni.
L’avis de la rédaction
Nous saluons cette initiative qui met en lumière la nécessité d’une régulation accrue des réseaux sociaux. Cependant, il est crucial que les résultats de ces études soient utilisés pour créer des solutions concrètes et efficaces pour protéger la santé mentale de nos jeunes. L’heure est à l’action.