Meta abandonné par le gouvernement US sur les campagnes d’influence étrangères
Les autorités ont mis en "pause" les alertes à Meta, supprimant ainsi une source d'information cruciale sur les menaces potentielles. Cette décision pourrait-elle compromettre la sécurité de la plateforme ?
Tl;dr
- Meta fait face à des défis pour contrer les tentatives d’ingérence électorale étrangère.
- Les agences gouvernementales américaines ont cessé de partager des informations avec Meta.
- Malgré l’arrêt des briefings gouvernementaux, Meta continue à travailler avec des chercheurs industriels et des groupes de la société civile.
- Meta a confirmé ne plus recevoir de conseils sur l’ingérence électorale alors qu’elle se prépare pour les élections de 2024.
Une nouvelle épreuve pour Meta
Alors que Meta se prépare aux élections de 2024, l’entreprise doit faire face à un nouveau défi qui pourrait entraver ses efforts pour lutter contre les tentatives d’ingérence électorale étrangère. Les agences gouvernementales américaines ont cessé de partager des informations avec les chercheurs en sécurité de Meta sur les opérations d’influence clandestines sur sa plateforme.
Un arrêt des briefings gouvernementaux
Depuis juillet, le gouvernement a “suspendu” les briefings liés à l’ingérence électorale étrangère, privant ainsi Meta d’une source d’information essentielle. Nathaniel Gleicher, responsable de la politique de sécurité de Meta, a refusé de spéculer sur les motivations du gouvernement lors d’une conférence de presse. Cependant, le calendrier coïncide avec une ordonnance judiciaire de cette année qui a restreint les contacts de l’administration Biden avec les entreprises de médias sociaux.
La collaboration continue malgré tout
Gleicher a souligné que les contacts gouvernementaux ne sont pas la seule source d’information de Meta et que l’entreprise continue de travailler avec des chercheurs industriels et d’autres groupes de la société civile. Il a reconnu que les responsables gouvernementaux peuvent être les mieux placés pour conseiller sur certains types de menaces, comme celles coordonnées sur d’autres plateformes.
Une préparation aux élections de 2024
Meta a confirmé pour la première fois publiquement qu’elle ne recevait plus d’informations sur l’ingérence électorale. Cette annonce intervient alors que l’entreprise intensifie ses efforts pour se préparer aux multiples élections de 2024 et aux tentatives inévitables de manipulation des conversations politiques sur Facebook.
L’avis de la rédaction
Cette situation soulève des questions sur la capacité des entreprises de médias sociaux à lutter seules contre l’ingérence électorale. L’absence de coordination avec le gouvernement pourrait se révéler être un frein majeur pour Meta dans sa lutte contre les opérations d’influence étrangères.