L’IA force Apple à revoir ses convictions

Image d'illustration. Apple IntelligenceADN
L’arrivée potentielle de services tiers dans Apple Intelligence signale la fin d’une époque de contrôle absolu.
Tl;dr
- Apple accélère sa stratégie IA en ouvrant la porte à davantage de partenaires externes pour Apple Intelligence, rompant avec son modèle traditionnel fermé.
- De nouveaux modèles pourraient s’intégrer, dont Gemini de Google et le système d’Anthropic, pour renforcer Siri et concurrencer les assistants IA d’Android.
- Cette stratégie vise à offrir plus de flexibilité aux utilisateurs et à combler le retard d’Apple, même si la nouvelle version de Siri n’arrivera pas avant 2026.
Une diversification stratégique assumée
Depuis peu, la stratégie d’Apple en matière d’intelligence artificielle semble s’accélérer. Lors du dernier échange avec ses investisseurs, une intervention reprise notamment par CNBC, le PDG Tim Cook n’a pas exclu l’intégration prochaine de nouveaux services tiers au sein d’Apple Intelligence, déjà accessible sur les récents iPhone, iPad et Mac. « Notre intention est de nous intégrer à davantage de partenaires avec le temps », a-t-il avancé, soulignant ainsi une volonté de diversification qui tranche avec la culture maison historique de la firme de Cupertino.
Nouveaux partenaires en vue ?
Si jusqu’à présent seul ChatGPT, développé par OpenAI, bénéficiait d’une intégration directe, des signaux récents laissent entrevoir l’arrivée de concurrents majeurs. Des rumeurs persistantes — relayées aussi bien par des responsables chez Apple que chez Google — évoquent en effet un rapprochement avec le modèle Gemini. Ce dernier pourrait même soutenir la prochaine version du célèbre assistant vocal : une « Siri » réinventée que la firme californienne tente désespérément de concrétiser depuis son annonce à l’été 2024. À cela s’ajoutent des indices relevés dans la bêta du futur macOS (Tahoe 26.1), suggérant des travaux autour du support du système MCP conçu par le laboratoire d’IA Anthropic. Rien n’a été officiellement validé, mais cette transparence inhabituelle témoigne d’une évolution profonde dans la politique de partenariats technologiques chez Apple.
Le besoin de s’adapter à la concurrence et aux usages réels
Dans un contexte où nombre d’utilisateurs explorent déjà les solutions comme Gemini ou Claude, ouvrir davantage les portes aux IA externes paraît judicieux. Cela permettrait aux appareils équipés d’iOS de rivaliser plus sereinement avec les meilleurs smartphones Android tels que le Pixel 10 ou le Galaxy S25, déjà connus pour leurs performances avancées en IA.
On peut alors dresser une liste claire des atouts attendus :
- Diversification des outils IA accessibles directement depuis Apple Intelligence.
- Mise à niveau face à la concurrence Android sur l’assistance intelligente embarquée.
- Poussée vers une expérience utilisateur enrichie et plus flexible.
Siri nouvelle génération : patience exigée… encore ?
Tout récemment, lors de ce même appel aux investisseurs, le calendrier autour de Siri boosté à l’intelligence artificielle s’est précisé : la version pleinement enrichie arriverait en 2026 — mais aucune date ou période n’a été avancée. Les promesses annoncées lors du WWDC précédent, telles que le « Personal Context » ou la prise en compte dynamique de l’écran, suscitent toujours attentes et interrogations. Si ces nouveautés aboutissent réellement sous leur forme initiale, on pourra saluer ce progrès – fût-il tardif. Sinon, ces rapprochements stratégiques avec des acteurs tiers deviendront plus décisifs que jamais pour garder l’écosystème Apple compétitif et attractif.
