Les plans de suppression du dioxyde de carbone ne suffiront pas : le traité de Paris en péril, selon les recherches
Il existe un écart considérable entre les engagements pris par les nations et ce qui est nécessaire pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Seront-elles capables de combler cet écart ?
Tl;dr
- Les plans actuels de réduction du carbone sont insuffisants pour respecter les objectifs de l’accord de Paris, selon une étude de l’UEA.
- Il existe un écart de 3,2 milliards de tonnes de CO2 entre les plans mondiaux et les besoins réels pour éviter les pires impacts du réchauffement climatique.
- Des techniques innovantes de réduction du carbone, comme la filtration de l’air et l’altération des roches, doivent être davantage utilisées.
- La coopération mondiale pour réduire la demande d’énergie et l’adoption de méthodes alternatives pourraient aider à réduire l’écart d’émissions.
Les plans actuels de réduction du carbone : insuffisants
D’après une recherche récente menée par l’Université d’East Anglia (UEA), les plans actuels de réduction du carbone ne seront pas suffisants pour respecter les objectifs de l’accord de Paris, qui visent à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Les scientifiques ont tiré cette conclusion en mesurant l'”écart d’émissions” entre divers plans nationaux de protection du climat et ce qui est réellement nécessaire pour atteindre cet objectif.
Un écart inquiétant
L’étude, une première en son genre, a révélé un écart allant jusqu’à 3,2 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) entre les plans mondiaux actuels pour réduire le carbone dans l’atmosphère et ce qui est nécessaire d’ici 2050 pour éviter les pires impacts du réchauffement climatique. Ces impacts comprennent les canicules, les inondations, les sécheresses, la fonte des glaces et la montée du niveau de la mer.
Des techniques innovantes nécessaires
Il est donc impératif d’adopter une approche plus nuancée et robuste, qui maintient les pratiques actuelles de réduction du carbone, mais avec un accent renouvelé sur la réduction des émissions, l’énergie renouvelable et la minimisation de la déforestation. De plus, de nombreuses nations ont été lentes à discuter, et encore moins à mettre en œuvre, de nouvelles options de réduction du carbone. Parmi ces options, citons les systèmes avancés de filtration de l’air et l’altération améliorée des roches, une technique qui consiste à retirer le carbone de l’atmosphère et à le stocker dans des roches.
L’avis de la rédaction
Cette étude met en lumière une vérité dérangeante : nos efforts actuels sont insuffisants pour contrer le réchauffement climatique. Pourtant, tout n’est pas perdu. En embrassant des technologies innovantes et en adoptant une coopération mondiale, nous pouvons encore espérer réduire l’écart d’émissions. Il est temps d’agir, non pas dans l’intérêt personnel, mais dans celui de notre planète et des générations futures. L’IA pourrait bien être notre alliée dans cette lutte.