Fisker met en pause ses nouveaux modèles de véhicules électriques en quête de financement
L'entreprise procède également à la suppression de 15% de son effectif. Quelles pourraient être les implications de cette réduction importante de personnel ?
Tl;dr
- Fisker prévoit de licencier 15% de son personnel, soit près de 200 personnes.
- La société cesse tous les investissements dans les futurs modèles.
- Le chiffre d’affaires du quatrième trimestre a augmenté, mais la marge brute était négative.
- Fisker négocie actuellement un investissement avec un grand constructeur automobile.
Le futur incertain de Fisker
Fisker, le fabricant de véhicules électriques, a récemment partagé ses plans d’avenir, et le tableau n’est pas des plus rassurants. La société envisage de licencier près de 200 personnes, soit une réduction de 15% de son effectif. Une mesure qui s’inscrit dans son passage d’un modèle de vente directe aux consommateurs à un modèle de partenariat avec des concessionnaires.
Un changement de stratégie nécessaire ?
Alors que le chiffre d’affaires de Fisker au quatrième trimestre a connu une hausse significative, passant de 128,3 millions de dollars au troisième trimestre à 200,1 millions de dollars, la marge brute de la société est devenue négative, atteignant -35%. D’autre part, l’unique véhicule électrique de la compagnie, l’Ocean SUV, a vu 10,193 unités produites mais seulement 4,929 véhicules livrés.
En quête d’un nouveau partenaire
Dans un climat industriel turbulent et imprévisible, Fisker est actuellement en pourparlers avec un “grand constructeur automobile” pour un investissement potentiel et une production conjointe de futurs véhicules électriques. Cela signifie que la production de véhicules précédemment annoncés, tels que le pick-up Alaska EV, sera mise en suspens pour une durée indéterminée.
Une nouvelle orientation
Fisker avait initié son passage à un modèle de partenariat avec des concessionnaires en janvier et affirme avoir reçu l’intérêt de 250 concessionnaires à travers l’Amérique du Nord et l’Europe. Henrik Fisker, président et PDG de la société, a déclaré dans un communiqué : “Nous sommes conscients que l’industrie est entrée dans une période turbulente et imprévisible. […] Nous avons mis en place un plan pour rationaliser la société alors que nous nous préparons pour une autre année difficile.”
L’avis de la rédaction
Les défis auxquels Fisker est confronté sont symptomatiques des obstacles que de nombreux fabricants de véhicules électriques doivent surmonter. Cependant, s’ils parviennent à adapter leur modèle d’affaires et à trouver un partenaire solide, ils pourraient bien réussir à se frayer un chemin dans ce secteur en pleine effervescence.