Cameo attaque OpenAI à propos de Sora 2

Déjà confrontée à de nombreux obstacles, l’application vidéo Sora 2 doit désormais faire face à de nouvelles poursuites judiciaires. Ces complications juridiques s’ajoutent à une série de difficultés qui fragilisent davantage la plateforme d'OpenAI.

Sora 2 : la technologie d’OpenAI sous le feu des projecteurs

Depuis son lancement, la dernière mouture du modèle vidéo d’intelligence artificielle d’OpenAI, baptisée Sora 2, ne cesse de susciter débats et controverses. L’entreprise, pionnière dans le secteur, affronte une série d’attaques judiciaires et médiatiques. Et, comme souvent dans ce domaine en pleine effervescence, l’innovation s’accompagne ici de vives réactions du marché.

L’offensive judiciaire de Cameo

La société américaine Cameo, célèbre pour permettre à ses utilisateurs de commander des messages personnalisés auprès de célébrités, a porté plainte contre OpenAI devant un tribunal fédéral en Californie. Selon les informations relayées par Reuters, le différend porte sur une fonctionnalité de Sora baptisée… Cameo. D’après la plainte, l’adoption de ce nom entraînerait une dilution préjudiciable à l’image et à la notoriété de la marque originale. Autre point sensible : la possibilité qu’offre Sora de générer des vidéos très réalistes à partir du visage ou de l’identité d’une célébrité, mettant ainsi potentiellement en danger le modèle économique historique de Cameo.

Voici ce que résume la plainte déposée :

• Les utilisateurs peuvent désormais choisir entre un service authentique chez Cameo ou une imitation générée par l’IA via Sora.

L’équipe juridique d’OpenAI, tout en assurant examiner le dossier, conteste fermement la possibilité qu’un seul acteur revendique le terme « cameo », estimant qu’il s’agit là d’un usage trop générique pour être protégé.

Des précédents juridiques déjà nombreux pour OpenAI et Sora 2

Ce n’est pas la première fois que Sora 2 se retrouve au centre d’une polémique. Dès les premières semaines suivant sa sortie, des critiques ont fusé concernant l’utilisation non encadrée des images et voix de personnalités publiques. Plusieurs incidents – dont des reconstitutions jugées irrespectueuses impliquant des célébrités décédées – ont poussé acteurs et organisations du secteur à réagir vivement. On se souvient notamment du signalement émis par l’acteur Bryan Cranston accompagné d’un syndicat majeur du cinéma américain : suite à ces plaintes, le PDG d’OpenAI, Sam Altman, a dû présenter publiquement ses excuses et promettre des ajustements.

Depuis lors, l’entreprise affirme avoir renforcé ses garde-fous techniques : intégration progressive du consentement explicite pour les personnalités visées et réflexion sur un système dit « age-gating », censé limiter certains usages sensibles. Reste que ces promesses peinent encore à rassurer tous les observateurs.

Vers quel avenir réglementaire pour l’intelligence artificielle vidéo ?

L’affaire oppose aujourd’hui deux visions : celle d’un progrès technologique rapide incarné par Sora 2, et celle d’un écosystème soucieux de défendre droits d’auteur et modèles économiques existants. Les prochains mois diront si une coexistence est possible – ou si le secteur devra composer avec un nouvel arsenal juridique face à cette génération inédite d’outils audiovisuels dopés à l’IA.