Activision et Meta confrontés à une action en justice des familles des victimes de la fusillade à l’école d’Uvalde
Selon l'accusation, les entreprises ont rendu accessible à l'auteur de la fusillade l'arme qu'il a utilisée. Ces allégations soulèvent-elles des questions sur la responsabilité des entreprises en matière de contrôle des armes ?
Tl;dr
- Les familles des victimes de la fusillade à Uvalde portent plainte contre Activision et Meta.
- Les entreprises sont accusées d’avoir exposé et formé le tireur à l’arme utilisée.
- Le tireur avait appris sur les AR-15 grâce à Call of Duty et Instagram.
- Activision exprime sa sympathie, soulignant que des millions de joueurs ne commettent pas d’actes horribles.
Accusation contre Activision et Meta
Les familles des victimes de la tragique fusillade à l’école élémentaire de Robb à Uvalde, au Texas, ont porté plainte contre le célèbre éditeur de jeux vidéo Activision et le géant des médias sociaux Meta. Elles accusent ces entreprises d’avoir délibérément exposé le tireur à l’arme qu’il a utilisée, de l’avoir conditionné à la voir comme une solution à ses problèmes, et de l’avoir formé à son utilisation.
Les jeux vidéo et les réseaux sociaux en cause
Dans la plainte déposée, les plaignants précisent que le tireur d’Uvalde jouait à Call of Duty, un jeu qui met en scène un fusil d’assaut fabriqué par l’armurier Daniel Defense. Ils ajoutent également qu’il visitait fréquemment Instagram, plateforme sur laquelle les produits du fabricant d’armes étaient régulièrement promus. Selon eux, Instagram fournit aux fabricants d’armes « un canal non supervisé pour s’adresser directement aux mineurs, chez eux, à l’école, même au milieu de la nuit ».
Un adolescent isolé et influençable
Le tireur, décrit comme un « adolescent pauvre et isolé » d’une petite ville du Texas, n’aurait appris l’existence des AR-15 et jeté son dévolu dessus que parce qu’il a été exposé à cette arme en jouant à Call of Duty et en visitant Instagram. De plus, Meta est accusé de faire preuve de plus de clémence envers les vendeurs d’armes à feu qu’envers les autres utilisateurs qui enfreignent ses règles.
L’avis de la rédaction
Cette affaire soulève une fois de plus la question du rôle des jeux vidéo et des réseaux sociaux dans la propagation de la violence armée. Il est essentiel de repenser la régulation de ces plateformes, particulièrement en ce qui concerne l’exposition des jeunes utilisateurs à des contenus potentiellement dangereux. Il est également important de souligner que, si des millions de personnes jouent à des jeux vidéo sans commettre d’actes violents, chaque cas de ce type est un cas de trop.