Les labels musicaux déclenchent une guerre judiciaire contre les générateurs de musique IA pour violation massive de droits
Il semblerait que Suno et Udio soient capables de créer des répliques saisissantes de chansons de The Temptations, Green Day et Michael Jackson. Quelle sera leur prochaine reprise étonnante ?
Tl;dr
- Des grandes maisons de disques poursuivent en justice les startups AI Suno et Udio pour violation de droits d’auteur.
- La Recording Industry Association of America (RIAA) soutient ces actions en justice.
- Les startups génèrent de la musique à partir de textes, souvent ressemblant de manière troublante à des chansons protégées par le droit d’auteur.
- Les maisons de disques sont en train de négocier des accords de licence AI dans le but d’établir une relation complémentaire et durable entre AI et créateurs humains.
Le bras de fer entre maison de disques et startups AI
Universal Music Group, Warner Music Group et Sony Music Group ont intenté une action en justice contre deux startups AI, Suno et Udio, qu’ils accusent d’avoir formé leurs outils sur leurs chansons sans payer de droits d’auteur. Ces dernières, qui génèrent de la musique en s’appuyant sur des données textuelles, auraient violé les droits d’auteur à une échelle massive.
Le rôle de la RIAA
Ces poursuites ont été initiées par la Recording Industry Association of America (RIAA) qui souhaite établir qu’il n’y a rien qui exempterait la technologie AI du droit d’auteur, ni qui excuserait les entreprises AI de ne pas respecter les règles. Selon elle, les morceaux reproduits par ces services sont si similaires à des œuvres existantes qu’ils doivent avoir été formés sur des chansons protégées par le droit d’auteur.
Des accusations sérieuses
D’après The Wall Street Journal, les poursuites en justice accusent les générateurs AI d’avoir créé des chansons ressemblant étrangement à des œuvres de The Temptations, Green Day, Mariah Carey, entre autres. Wired rapporte également un exemple cité dans le procès, où l’un des outils AI aurait reproduit une chanson sonnant presque identique à “Johnny B. Goode” de Chuck Berry.
Des accords de licence AI en préparation
Parallèlement, l’industrie du disque travaille à la mise en place d’accords de licence AI, afin d’établir une relation complémentaire et durable entre les créateurs humains et l’IA, tout en respectant les droits d’auteur. Ces accords comprendraient notamment un partenariat entre Universal et SoundLabs, permettant à ce dernier de créer des modèles vocaux pour les artistes tout en leur laissant le contrôle de la propriété et de la production.
L’avis de la rédaction
Il est évident que l’industrie de la musique est à un tournant crucial. Avec l’avènement de l’IA, il est impératif de redéfinir les règles du jeu pour garantir un respect équitable des droits d’auteur, tout en exploitant le potentiel immense de cette technologie. Si les maisons de disques et les startups AI parviennent à trouver un terrain d’entente, nous pourrions assister à une véritable révolution dans la création musicale.