San Francisco s’attaque aux sites web qui déshabillent grâce à l’IA dans une nouvelle action en justice
David Chiu, avocat de la ville, cherche à mettre un terme à l'activité de 16 sites populaires qui produisent des deepfakes non autorisés de femmes et d'enfants dénudés. Quelles mesures sont envisagées pour empêcher cette pratique alarmante ?
Tl;dr
- David Chiu, procureur de San Francisco, veut fermer 16 sites d’IA « déshabillage ».
- Les sites sont accusés de violer les lois sur la pornographie de vengeance, la pornographie deepfake et la pornographie infantile.
- Plus de 200 millions de visites ont été générées sur ces sites en six mois.
- La technologie deepfake est devenue une préoccupation juridique majeure, nécessitant de nouvelles lois.
Le combat de David Chiu contre les sites d’IA « déshabillage »
Le procureur de la ville de San Francisco, David Chiu, a déclaré son intention de mettre fin à l’activité des 16 sites d’IA de « déshabillage » les plus populaires. L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse jeudi dernier.
Accusations de violation de la loi
The Verge a rapporté que le procureur accuse ces sites de violer les lois fédérales en matière de pornographie de vengeance, de pornographie deepfake et de pornographie infantile. Par ailleurs, le bureau de Chiu reproche également aux sites de transgresser la loi californienne sur la concurrence déloyale. Selon le recours en injonction déposé devant une cour supérieure de Californie, « les dommages qu’ils causent aux consommateurs l’emportent largement sur les avantages associés à ces pratiques ».
Des sites très fréquentés
Ces sites ont attiré plus de 200 millions de visites en six mois. Les images non consensuelles de femmes et d’enfants publiées sur ces sites « sont utilisées pour intimider, menacer et humilier les femmes et les filles », et cette tendance inquiétante ne montre aucun signe de ralentissement.
La technologie deepfake, une préoccupation juridique majeure
La technologie deepfake est devenue une préoccupation juridique majeure, en particulier au niveau fédéral. Le mois dernier, le Bureau américain des droits d’auteur a publié un rapport sur les répliques numériques et a conclu qu' »une nouvelle loi est nécessaire ». Peu après, un groupe de sénateurs bipartisan a présenté le NO FAKES Act, qui instituerait une nouvelle loi protégeant les individus contre la reconstitution de leur voix, de leur visage ou de leur corps par l’IA sans leur consentement.
L’avis de la rédaction
Nous saluons l’initiative de David Chiu qui vise à protéger les individus contre l’utilisation abusive de l’IA. C’est un pas important dans la lutte contre la pornographie non consensuelle. Cela étant dit, il est crucial que le législateur mette en place des outils juridiques adéquats pour réguler efficacement l’usage de la technologie deepfake.