Sam Altman, le scandale OpenAI : menace de retrait d’équité contre signature d’un NDA
La société affirme n'avoir jamais appliqué cette clause et modifie actuellement les formalités de sortie. Quelle sera la prochaine étape de l'entreprise ?
Tl;dr
- OpenAI aurait soumis ses employés sortants à un choix difficile : conserver leurs actions ou pouvoir critiquer l’entreprise.
- Le CEO Sam Altman a confirmé l’existence de cette clause, mais a déclaré que personne n’avait perdu ses actions.
- Un ancien employé a publiquement déclaré avoir perdu une grande partie de sa valeur nette en refusant de signer un NDA.
- Après deux autres démissions de haut niveau cette semaine, Altman a promis de changer les formalités de départ.
La liberté d’expression sacrifiée sur l’autel de l’équité chez OpenAI ?
Selon une information révélée par Vox, OpenAI aurait contraint ses employés quittant l’entreprise à faire un choix pour le moins épineux : conserver leur équité ou exercer leur liberté d’expression. Autrement dit, pour garder les actions acquises durant leur passage dans l’entreprise, ils devraient renoncer à toute critique envers la société.
Une pratique confirmée mais jamais appliquée, selon le CEO
Suite à ces révélations, le PDG d’OpenAI, Sam Altman, a confirmé sur Twitter l’existence de cette clause dans les documents de départ des employés. Cependant, il a tenu à préciser que “nous n’avons jamais repris l’équité acquise de qui que ce soit, et nous ne le ferons pas si les gens ne signent pas un accord de séparation (ou n’acceptent pas un accord de non-dénigrement)”.
Un choix lourd de conséquences pour certains
Pour autant, certains anciens employés ont fait part publiquement de leur refus de signer un tel accord. C’est le cas de Daniel Kokotajlo qui a déclaré sur un forum en ligne avoir perdu une équité qui représentait “environ 85% de la valeur nette de ma famille”.
Vers une modification des formalités de départ
Sam Altman, visiblement embarrassé par la situation, a présenté ses excuses et annoncé que l’entreprise était en train de modifier ses documents de sortie. Il a également invité tout ancien employé inquiet à le contacter pour rectifier la situation. Cette controverse intervient dans un contexte déjà tendu pour OpenAI, après les démissions de deux autres membres importants de l’équipe cette semaine.
L’avis de la rédaction
Cette situation nous rappelle que la liberté d’expression est un droit fondamental, même dans le monde de l’entreprise. Il est impératif que les organisations respectent ce droit, sans le monnayer contre des avantages financiers. En agissant ainsi, OpenAI risque non seulement de ternir sa réputation, mais aussi de décourager les talents de la rejoindre.