NVIDIA dans la tourmente : poursuite judiciaire pour violation de droits d’auteur en IA
Les auteurs affirment que la société a formé son IA NeMo sur un ensemble de données controversé, qui a utilisé leurs livres sans leur permission. Est-ce une violation claire des droits d'auteur ?
Tl;dr
- NVIDIA est poursuivi pour avoir formé son IA avec des livres piratés.
- Les auteurs demandent un procès par jury et des dédommagements.
- Ils affirment que NVIDIA a utilisé illégalement leurs œuvres pour entraîner NeMo.
- NVIDIA insiste sur le respect des droits d’auteur dans la création de NeMo.
L’IA de NVIDIA dans le collimateur des auteurs
La bataille juridique autour de l’Intelligence Artificielle (IA) et du droit d’auteur s’intensifie. NVIDIA, le géant de l’informatique, se retrouve au cœur d’une action collective lancée par des auteurs qui accusent l’entreprise d’avoir formé son modèle de langage NeMo avec leurs œuvres, sans leur consentement. NeMo est une plateforme IA qui permet aux entreprises de créer et d’entraîner leurs propres chatbots.
Des revendications sérieuses
Les auteurs Abdi Nazemian, Brian Keene et Stewart O’Nan sont à la tête de cette poursuite. Ils exigent un procès par jury et demandent à NVIDIA de payer des dommages-intérêts et de détruire toutes les copies du jeu de données Books3. Ce dernier aurait été utilisé pour alimenter les modèles de langage volumineux (LLM) de NeMo et comporterait des copies d’une bibliothèque d’ombre, Bibliotek, contenant 196 640 livres piratés.
La défense de NVIDIA
Face à ces allégations, NVIDIA maintient sa position, affirmant avoir créé NeMo en pleine conformité avec le droit d’auteur. « Nous respectons les droits de tous les créateurs de contenu et pensons avoir créé NeMo en totale conformité avec le droit d’auteur », a déclaré l’entreprise au Wall Street Journal.
Un contexte litigieux
Cette poursuite s’ajoute à une série de litiges similaires concernant le droit d’auteur et l’IA. L’année dernière, OpenAI et Microsoft ont été attaqués par des auteurs de non-fiction, qui leur reprochaient de réaliser des profits sur leurs œuvres sans les rémunérer. Des organisations d’informations comme The Intercept et Raw Story, ainsi que The New York Times, ont également intenté des actions en justice.
L’avis de la rédaction
Il est évident que le débat sur l’IA et le droit d’auteur est loin d’être résolu. Ces poursuites soulèvent des questions cruciales sur l’équilibre entre l’innovation technologique et le respect des droits des créateurs. Il est impératif de mettre en place une réglementation claire pour assurer une cohabitation harmonieuse entre ces deux impératifs.