Nintendo lance une gigantesque bataille juridique contre les créateurs d’émulateurs Switch pour piratage massif
La compagnie a révélé dans sa plainte que le dernier jeu Zelda a été piraté plus d'un million de fois. C'est une situation alarmante, n'est-ce pas ?
Tl;dr
- Nintendo poursuit les créateurs de l’émulateur Switch populaire, Yuzu.
- Yuzu viole les dispositions anti-contournement et anti-trafic de la DMCA.
- Yuzu permet de jouer à des copies piratées de jeux Nintendo sur PC et Android.
- Cette affaire pourrait créer un précédent pour d’autres poursuites contre les émulateurs.
Nintendo se bat contre le piratage
En tant que géant du jeu vidéo, Nintendo a toujours été soucieux de protéger sa propriété intellectuelle. Cette fois-ci, la cible de son ire juridique est l’émulateur Yuzu. Selon Nintendo, cet émulateur, populaire parmi les utilisateurs de PC et d’Android, enfreint les dispositions anti-contournement et anti-trafic de la Digital Millennium Copyright Act (DMCA).
Yuzu, un outil de piratage ?
La firme japonaise explique que ses jeux sont protégés par des mesures de sécurité, notamment le cryptage, pour éviter que des copies piratées ne soient jouées. Or, Yuzu a la capacité de déjouer ces mesures de sécurité et de décrypter les jeux Nintendo. « Sans le déchiffrement de Yuzu, des copies non autorisées des jeux ne pourraient pas être jouées sur des PC ou des appareils Android », a déclaré la société dans sa plainte.
Les conséquences légales pour Yuzu
Nintendo poursuit les créateurs de Yuzu en arguant que le logiciel facilite le piratage à une échelle massive. En vertu de la DMCA, il est illégal de « contourner les mesures technologiques mises en place par les détenteurs de droits d’auteur pour se protéger contre l’accès illicite et la copie d’œuvres protégées par le droit d’auteur ». De plus, la distribution de « logiciels principalement conçus pour contourner les mesures technologiques » constitue également un trafic illégal. Cette affaire pourrait créer un précédent juridique pour les poursuites contre les émulateurs.
Les pertes de Nintendo
Pour illustrer l’impact de Yuzu sur ses affaires, Nintendo a révélé que le jeu « The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom » a été distribué illégalement une semaine et demie avant sa sortie officielle. Le jeu a été téléchargé plus d’un million de fois sur des sites pirates, qui précisaient que le fichier du jeu pouvait être joué via Yuzu. En outre, Nintendo affirme que les créateurs de Yuzu tirent des revenus de leur émulateur.
L’avis de la rédaction
Il est crucial de respecter les droits d’auteur, même dans le domaine des jeux vidéo. Cette affaire souligne l’importance d’une législation adaptée à l’ère numérique, capable de protéger à la fois les créateurs et les consommateurs. Le dénouement de cette affaire pourrait avoir des répercussions significatives sur l’industrie.