Découvrez comment certaines animations Amazon et Max pourraient avoir été réalisées en partie en Corée du Nord
On prétend que le pays a contourné les sanctions américaines en utilisant des sociétés écrans en Chine. Comment ont-ils réussi à opérer sans éveiller les soupçons ?
Tl;dr
- Des animateurs nord-coréens auraient travaillé sur des dessins animés populaires pour Amazon Prime Video et Max.
- Des chercheurs du projet 38 North ont découvert un serveur cloud mal configuré sur une adresse IP nord-coréenne contenant des milliers de fichiers d’animation.
- Le serveur comprenait des cellules d’animation, des vidéos et des notes discutant du travail, en plus des modifications demandées.
- Amazon et Max auraient probablement sous-traité le travail sans savoir qu’il était effectué par des animateurs nord-coréens.
Les dessins animés populaires d’Amazon et Max auraient été créés par des animateurs nord-coréens
Selon une étude récente du projet 38 North, basé à Washington, des animateurs nord-coréens auraient contribué à la création de dessins animés populaires pour les services de streaming d’Amazon Prime Video et de Max. Cette découverte proviendrait d’un serveur cloud mal configuré sur une adresse IP nord-coréenne renfermant des milliers de fichiers d’animation, comme le rapporte Wired.
Un aperçu de la manière dont la Corée du Nord contourne les sanctions
Le serveur en question contenait non seulement des cellules d’animation et des vidéos, mais également des notes de discussion sur le travail et des modifications demandées. Parmi ces images, certaines semblent provenir de l’émission de super-héros très populaire d’Amazon Prime Video, Invincible, et d’autres d’un anime pour enfants à venir sur Max, intitulé Iyanu : Child of Wonder. Les données, analysées en partie par la société de sécurité Mandiant, détenue par Google, donnent un aperçu de la manière dont la Corée du Nord contourne probablement les sanctions.
La sous-traitance, un moyen pour la Corée du Nord de contourner les sanctions
Michael Barnhart, employé chez Mandiant, a déclaré qu’il n’y avait rien dans l’étude indiquant que Max, Amazon ou leurs filiales savaient que le travail était réalisé par des animateurs nord-coréens. Ce travail aurait probablement été sous-traité sans leur connaissance, comme le rapporte Reuters. Barnhart a une « grande confiance » dans le fait que les contrats étaient avec des entreprises chinoises qui sous-traitaient à des animateurs travaillant pour le compte de la Corée du Nord.
L’avis de la rédaction
Cet incident met en lumière les défis auxquels sont confrontées les entreprises en matière de sous-traitance. Il est essentiel pour ces dernières de mettre en place des contrôles rigoureux pour s’assurer que leurs sous-traitants respectent toutes les lois et réglementations en vigueur, y compris les sanctions internationales. C’est une responsabilité qui ne peut être ignorée.