ChatGPT d’OpenAI : une intelligence artificielle boostée par les contenus de Wired, Vogue et The New Yorker
Condé Nast, propriétaire de diverses publications, a conclu un accord avec une startup spécialisée dans l'intelligence artificielle. Quels avantages cette nouvelle collaboration pourrait-elle apporter à l'entreprise médiatique ?
Tl;dr
- Condé Nast s’associe à OpenAI pour afficher son contenu dans ChatGPT et SearchGPT.
- La collaboration survient au milieu de préoccupations croissantes concernant l’utilisation non autorisée de contenu par les entreprises d’IA.
- D’autres éditeurs ont également conclu des accords avec OpenAI, malgré certaines résistances.
- Un nouveau projet de loi vise à protéger les journalistes et les artistes contre le « scraping » de leur contenu par les entreprises d’IA.
Condé Nast et OpenAI : Une collaboration en vue
Le conglomérat de médias Condé Nast, propriétaire de publications telles que The New Yorker, Vogue et Wired, a annoncé une collaboration pluriannuelle avec OpenAI. Cette alliance permettra d’intégrer le contenu des titres de Condé Nast dans les outils d’IA ChatGPT et SearchGPT, le moteur de recherche expérimental propulsé par l’IA de la compagnie.
Le contexte de l’accord
Cette collaboration intervient dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant l’utilisation non autorisée du contenu des éditeurs par les entreprises d’IA. Le mois dernier, Condé Nast a adressé une mise en demeure à l’entreprise de recherche IA, Perplexity, l’accusant de plagiat pour avoir utilisé son contenu pour générer des réponses.
Les retombées de l’alliance
D’après le PDG de Condé Nast, Roger Lynch, ce partenariat avec OpenAI permettra de compenser une partie des pertes de revenus dues à l’exploitation non autorisée de leur contenu. Il permettra ainsi de continuer à protéger et à investir dans le journalisme et les créations de l’entreprise. Le montant que OpenAI versera à Condé Nast pour ce partenariat n’a pas été dévoilé.
Réactions et législation
Si Condé Nast rejoint ainsi une liste croissante d’éditeurs ayant conclu des accords avec OpenAI, comme News Corp, Vox, The Atlantic, TIME et Axel Springer, tous ne sont pas favorables à cette idée. En effet, le New York Times a porté plainte contre OpenAI pour avoir utilisé des informations de ses articles dans les réponses de ChatGPT. Par ailleurs, trois sénateurs ont récemment introduit le COPIED ACT, un projet de loi visant à protéger les journalistes et les artistes contre le « scraping » de leur contenu par les entreprises d’IA sans leur permission.
L’avis de la rédaction
Cette alliance entre Condé Nast et OpenAI marque un tournant dans la relation entre les médias et l’IA. Elle soulève néanmoins des questions éthiques et juridiques complexes sur l’utilisation du contenu. Il est essentiel que les législateurs interviennent pour établir un cadre clair et équitable afin de protéger les créateurs tout en favorisant l’innovation.