Australie : la bataille juridique pour obliger X à supprimer une vidéo violente de poignardage se termine
Le contenu a été retiré par X en Australie, mais cette mesure n'a pas été appliquée à l'échelle mondiale. Pourquoi cette décision n'a-t-elle pas été généralisée ?
Tl;dr
- Le régulateur australien eSafety a abandonné sa demande de suppression d’une vidéo violente sur X.
- eSafety a reproché à X de ne pas avoir entièrement supprimé la vidéo, ce que d’autres plateformes comme Meta, Google et TikTok ont fait.
- Elon Musk, PDG de X, a qualifié la demande de suppression de la vidéo comme une atteinte à la liberté d’expression.
- Julie Inman Grant, commissaire d’eSafety, souligne que X a une politique claire contre la violence, et donc la vidéo aurait dû être supprimée.
Le régulateur eSafety se retire
Dans une récente bataille de censure sur internet, le régulateur indépendant australien pour la sécurité en ligne, eSafety, a décidé d’abandonner sa demande de suppression d’une vidéo violente sur la plateforme X, anciennement connue sous le nom de Twitter.
La résistance de X
Le 15 avril, une vidéo de l’agression d’un clergyman à Sydney a été diffusée en ligne. eSafety a demandé à toutes les plateformes sociales de retirer cette vidéo. Cependant, contrairement à Meta, Google, TikTok et d’autres qui ont accédé à la demande, X a simplement interdit aux utilisateurs australiens d’y accéder. Elon Musk, PDG de X, a qualifié cette demande d’“attaque contre la liberté d’expression” selon The Register.
Le point de vue d’eSafety
Malgré l’abandon de la lutte contre X, eSafety a exprimé sa frustration. Julie Inman Grant, commissaire d’eSafety, a déclaré que leur objectif était d’empêcher la diffusion virale de “cette vidéo extrêmement violente” pour protéger la communauté australienne. Elle a mis en évidence la politique de X contre la violence, présentée à la Commission européenne en octobre dernier, comme preuve que la vidéo aurait dû être entièrement supprimée.
L’avis de la rédaction
Nous pensons qu’il est important de trouver le juste équilibre entre la liberté d’expression et la protection des citoyens contre les contenus violents et traumatisants. La responsabilité des plateformes de médias sociaux dans ce contexte ne doit pas être négligée. Le défi réside dans la mise en œuvre de réglementations efficaces qui respectent les différences culturelles et juridiques à l’échelle mondiale.