L’intelligence artificielle transforme les prisons du futur en épisodes de la Quatrième Dimension
Le système de prison proposé, nommé Cognify, vise à emprisonner mentalement les détenus. Cette approche innovante pourrait-elle révolutionner notre conception traditionnelle de la détention?
Tl;dr
- Les États-Unis ont un taux d’incarcération supérieur à tout autre pays de l’OTAN.
- Hashem Al-Ghaili propose une prison virtuelle comme solution.
- Le système Cognify créerait des souvenirs artificiels dans un environnement virtuel.
- Des obstacles éthiques à l’expérimentation de cette technologie demeurent.
Une incarcération démesurée aux États-Unis
Les statistiques révèlent une réalité alarmante : selon l’Institut de politique carcérale, les États-Unis détiennent un taux d’incarcération sans équivalent parmi les pays de l’OTAN. Ce taux dépasse même la somme de ceux des cinq pays membres suivants, à savoir le Royaume-Uni, le Portugal, le Canada, la France et la Belgique.
La proposition de Hashem Al-Ghaili : une prison virtuelle
Face à cette situation, une solution innovante est proposée par Hashem Al-Ghaili, biologiste moléculaire et communicateur scientifique yéménite. Dans une interview accordée à Wired, Al-Ghaili propose de concevoir une prison virtuelle. Il ne s’agit pas d’équiper les détenus de casques de réalité virtuelle pendant des années, mais l’idée n’est pas très éloignée de ce concept.
Le système Cognify : une révolution de la justice ?
Le système qu’il envisage, nommé Cognify, repose sur un processus de création de souvenirs artificiels dans un environnement virtuel. Le contenu généré par l’IA est converti en informations visuelles et transmis au cerveau du détenu. Selon Al-Ghaili, cette technologie pourrait être mise en place d’ici une décennie, à condition de surmonter les restrictions éthiques qui limitent actuellement les tests de cette technologie.
Des implications éthiques à considérer
Il est évident que la mise en œuvre d’un tel système soulève des questions éthiques majeures. Actuellement, Cognify n’est qu’une proposition et la technologie nécessaire à sa réalisation n’existe pas encore. Cependant, Al-Ghaili estime que les expériences menées sur des animaux démontrent que ce processus pourrait être applicable aux humains à l’avenir.
L’avis de la rédaction
Si l’idée de Cognify est fascinante sur le plan technologique, elle soulève des questions éthiques profondes. Il est crucial de mener un débat public sur les limites de la technologie dans le système judiciaire. La justice peut-elle réellement être rendue dans un monde virtuel ?